Les Tommyknockers
Année : 2004
Pages : 957
Catégorie : Science-fiction
Âge : Dès 14 ans
Temps de lecture : Deux semaines
Résumé : Tard, la nuit dernière et celle d'avant, Toc! Toc! à la porte - les Tommyknockers ! Les Tommyknockers, les esprits frappeurs... Je voudrais sortir, mais je n'ose pas, Parce que j'ai trop peur du Tommyknocker. Tout commence par les rythmes apaisants d'une berceuse ; et pourtant, sous la plume de Stephen King, les vers anodins se muent en une inoubliable parabole de l'épouvante, qui entraîne les habitants pourtant bien sages et terre à terre d'un paisible village dans un enfer plus horrible que leurs plus abominables cauchemars... ou que les vôtres. Une histoire fascinante et démoniaque que seul Stephen King pouvait écrire. Et lorsqu'on frappera à votre porte, par prudence, mettez la chaîne, si tant est qu'une chaîne suffise…
Source : livre.fnac.com
J’en viens maintenant aux protagonistes… Tout d’abord, il y a Bobbi, cette écrivaine ( encore une ? ) de Far-West qui vit esseulée dans sa maison avec son chien Peter, qui va s’avérer être le plus conscient de tous. Cette femme, hantée encore par le caractère dictateur de sa sœur dont elle veut oublier le visage, est téméraire, mais naïve, puisqu’elle se laissera dompter par sa curiosité qui sera la génitrice de tous les évènements. Déterrer, déterrer, ce sera ses pensées constantes, alors que les changements fusent, autant chez elle que les chez les autres, oubliant inconsciemment les hurlements de son chien. Un vieil ami, poète ludique et abîmé par la vie du nom de Gard, refait surface dans sa vie au moment où les effets deviennent ténébreux. Ce fameux Gard, homme taciturne et perspicace enivré de nouveau par l’alcool et sa rage intérieure, sera le mouton noir du village, le seul qui ne sera pas une victime, psychologiquement du moins. Il va être d’une importance capitale et même s’il se laissera aller quelques fois à l’abandon, cette timide innocence de tous et chacun, son intelligence aura servi à quelque chose. Mais, nonobstant leur personnalité et le fait que l’auteur nous témoigne leurs pensées et leurs troubles, il n’en demeure pas moins que je les ai trouvé vides un peu, parfois sérieusement agaçants, notamment les habitants. Ceux-ci seront davantage ébranlés, les plus dangereux, car l’« évolution » les entraînent aux tréfonds de la noirceur et de l’inconscience, oubliant ce qu’ils sont et la différence entre le bien et le mal, l’esprit toujours noyé par des idées épiques. L’instinct de survie les domine, autant dire qu’ils ont changé radicalement, une forme de possession je dirais. Ainsi donc, ils ne m’ont guère touché, je n’ai eu aucune compassion à leur égard, pas même une lueur d’intérêt sur ce qu’ils vivaient : pour être honnête, seul l’histoire m’accrochait à ce bouquin. Je me suis prise d’amitiés que seulement pour David Brown, ce petit garçon emprisonné ailleurs, ce petit garçon qui ressurgira à la fin du livre en me laissant quelque peu émue.
Par conséquent, même si je n’ai pas lu d’innombrable livres de Stephen King, je trouve qu’il ne fait pas partie de ses meilleurs ouvrages. J’avais l’impression de retrouver un de ces vieux films de science-fiction, avec un degré d’amélioration bien évidemment, mais sans pour autant donner un récit qui nous fait hérisser la nuque. Pourtant, j’ai tout de même aimé, notamment parce que c’est King qui raconte l’histoire, et que son écriture est constamment saisissante ; elle attire automatiquement notre attention. Toutefois, j’ai eu l’impression que l’auteur n’avait pas mis tout son talent et que, à certains moments, on pouvait deviner ce qui allait suivre. Donc, à mon avis, ce fut un très bon moment de lecture, mais avec quelques éclats de déception ici et là ainsi qu’une faim non rassasiée, celle que nous voulons assouvir lorsque nous ouvrons un livre ou écoutons un film qui fait appel à nos hantises. Désolée monsieur King, ce n’est pas un livre qui s’érigera dans mes coups de cœur, malgré votre merveilleux talent ! Lisez-le, mais ne vous attendez pas à un chef d’œuvre.
« La société peut choisir de ne pas mettre en œuvre une idée, dit Bobbi en écartant cet exemple d’un revers de main. En fait, j’en doute, mais pour simplifier le raisonnement, on dira que c’est possible, mais les gens ordinaires ? Non, Gard. Je suis désolée. Quand des gens ordinaires voient quelque chose qui émerge du sol, il faut qu’ils creusent. Il faut qu’ils creusent, parce que ça pourrait être un trésor. » p. 455.
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