Je vous offre un petit texte de mon cru que j'ai composé
cette semaine, après un moment d'inspiration.
Le vagabond
Entre mers et vallées
Hameaux et villages fortifiés
Errant en toute impunité
Le cœur libre de rêver
Ses yeux contemplaient le monde échevelé
Qui défilait au gré de ses voyages improvisés
Tandis que, fier, il chassait la réalité
D’un sourire émerveillé
Seul dans l’ombre des chemins
Jeune vagabond des griffes du destin
Il savourait le libre festin
D’être un joyeux clandestin
Rusé et mesquin
Sans nourriture, ni fifrelin
Combattant toujours la faim
Il déjouait tous les fantassins
Mais, ô malheur !
Vaincu par les assauts de ses ardeurs
S’envola alors son bonheur
Dans les cris de son coeur
Faiblissant d’heures en heures
La mort, vainqueur
Se faufila dans sa douleur
Pour lui murmurer en douceur :
« Fini ta vie de bandit
Tu rentres au paradis
Tu t’es noyé dans ta survie
Et mort dans ta solitude infinie
Là n’est pas la vraie vie
Ce n’est qu’une triste maladie
Le destin t’a asservi
Il est l’heure que tu grandis
Le bonheur, ce sont les gens
Non les chemins du temps
Tu n’as connu que la pluie et le vent
Là-haut, tu connaîtras milles habitants
Joie et paix t’attend
Tu dois dire adieu à ta vie d’antan
Rend tes armes, combattant
Souffle ton âme d’enfant »
Le regard fermé
Son dernier souffle expiré
Il se laissa bercer
Par le chant des divinités
Aveuglé par un éclat argenté
Il vit milles visages de bonté
Milles habitants enjoués
Qui accueillir le vagabond libéré
Fanny Mathieu ( 2009 )
Tableau de Alexandre-Gabriel Decamps
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