dimanche 21 novembre 2010

Moderato Cantabile de Marguerite Duras

Moderato Cantabile




Éditions : Minuit
Année : 1980
Pages : 166
Catégorie : Romans à l’eau de rose
Extrait : Mais si. Un jour, un beau matin, tout à coup, elle rencontrera quelqu'un qu'elle reconnaîtra, elle ne pourra pas faire autrement que de dire bonjour. Ou bien elle entendra chanter un enfant, il fera beau, elle dira il fait beau. Ça recommencera. p. 120.

Résumé 

Qu'est-ce que ça veut dire, moderato cantabile ? Je ne sais pas. Une leçon de piano, un enfant obstiné, une mère aimante, pas de plus simple expression de la vie tranquille d'une ville de province. Mais un cri soudain vient déchirer la trame, révélant sous la retenue de ce récit d'apparence classique une tension qui va croissant dans le silence jusqu'au paroxysme final.
Quand même, dit Anne Desbarèdes, tu pourrais t'en souvenir une fois pour toutes. Moderato, ça veut dire modéré, et cantabile, ça veut dire chantant, c'est facile.

Source : evene.fr



Mon avis

Ma critique sera courte pour ce roman, car le mot spécifique qui résulte de cette lecture est « déception viscérale ». Sincèrement et surtout personnellement, un livre ne m’a jamais procuré une telle lassitude fusionnée à un état d’amertume qui me faisait souhaiter abandonner le récit à chaque page. La couleur grisâtre de la couverture symbolise authentiquement la vision que j’ai eu du livre : terne, inexpressif et surtout amphigourique. Étrangement, je ne vois point les caractéristiques mélioratives que lui ont trouvées les critiques s’exclamant sur la beauté rare de ce roman. Rien. Et je n’arrive pas également à trouver une seule qualité, alors que j’abhorre ne révéler que les points négatifs d’une lecture. Pourtant, je réfléchis, j’examine toutes les facettes, mais à mon grand dam, je ne trouve rien. Et ce seul point me fait souffrir, car je ne veux pas être contre un livre tant acclamé par les critiques. Ce qui me fait penser que souvent, je suis déçue des livres ovationnés au sein des journaux ou qui ont reçu un prix prestigieux ; je ne comprends jamais la raison de ce triomphe ( réflexion plus profonde dans une prochaine critique ).

De ce fait, l’histoire de cette femme qui retrouve un étranger dans un bar à chaque soir pour une discussion plutôt confuse, après la leçon de piano de son fils, m’a laissée complètement indifférente. La protagoniste m’a semblé morne et sans grande consistance, prisonnière d’une solitude plus ou moins distincte et qui n’a peu d’intérêts à l’égard son fils, lequel on ne connaît que ces minces attributs physiques. Leurs propos sont si nébuleux et incohérents à l’occasion que j’ai perdu le fil de leurs discussions. Ce détachement silencieux s’est produit dès les premières phrases, comme si je prévoyais d’avance mon ressenti. La plume de l’auteure y est pour quelque chose, car elle sort des sentiers battus et je la compare honnêtement aux propos des personnages : dénuée de contexture.

Non, je n’aime décidément pas critiquer aussi négativement un livre, alors pardonnez-moi pour mes propos, notamment à ceux qui ont trouvé ce roman un régal. Dans mon cas, ce fut un désœuvrement amer qui me pousse à abandonner toute nouvelle rencontre avec la plume de l’auteure.



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