vendredi 22 octobre 2010

Sorcière ( tome 1 ) de Cate Tiernan

Sorcière : Le livre des ombres ( tome 1 )



 Coup de coeur !



Éditions : Ada
Traduction : Lyse Deschamps
Année : 2010
Pages : 322
Catégorie : Romans fantastiques
Âge : Dès 10 ans 

Résumé 

Il se passe quelque chose en moi que je ne comprends pas. Je vois, je sens les choses différemment. J'accomplis des choses dont les gens normaux sont incapables. Des choses puissantes, des choses magiques. Ça me fait peur. Je n'ai jamais choisi d'étudier la sorcellerie. Par contre, je commence à me demander si la sorcellerie ne m'aurait pas choisi.

Source : renaud-bray.com

 

 

Citation

« Je lui ai parlé de ce sixième sens que je venais de découvrir ; un phénomène que je n'expliquais pas et qui avait commencé après la soirée de samedi. Je lui ai tout raconté sans reprendre mon souffle une seule fois : que j'avais eu la nausée dimanche, que j'avais vu des animaux autour de Paula, que j'avais su pour la pomme de Cal et pour l'accident de M. Herndon. Je lui ai également rappelé le coup de fil de Mme Fiorello. »

 

 

 Mon avis ( septembre 2010 )

 
Quel plaisir de renouer avec une série qui avait fait battre mon cœur lorsque j’étais plus jeune ! Ayant changé de titre et d’édition, je ne m’étais pas doutée d’avoir acheté un trésor de jeunesse, bien que j’aie eu une impression de connaître son contenu. Et ce fut le cas quand j’ai succombé à la curiosité et tourné quelques pages avant que les souvenirs affluent dans mon esprit. N’est-ce pas là un bon début pour commencer une lecture ? En effet, car j’y ai plongé avec une intensité que je mets rarement lorsque je plonge dans un roman jeunesse ( ce n’est pas mon genre de prédilection ) et cette sucrerie inégalée a rempli mon amour littéraire d’un doux moment. J’avais le sentiment de creuser jusqu’à mes racines, car c’est en partie l’une des séries qui m’a fait connaître définitivement l’univers ésotérique afin que j’y puise ma spiritualité et ma philosophie. Je ne m’étalerai pas là-dessus, mais il était important que je note ce détail.

 L’histoire 

L’univers de la sorcellerie a toujours su créer chez-moi un émerveillement qui me pousse à être captivée par tous les récits touchant de près ou de loin cette sphère du genre fantastique. Bien que la structure dénuée de rebondissements et de saveurs montrent une simplicité typique de son statut ( il ne faut pas décourager les jeunes, voyons ! ), l’histoire reste dans son ensemble assez intéressante pour les bibliophages de hauts niveaux et doublement envoûtante pour les lecteurs visés. Seulement, l’histoire pourrait atteindre un paroxysme plus surprenant et mettre davantage d’emphase sur la Wicca, qui n’est pas assez approfondi, ainsi que sur l’intrigue qui a souvent une tonalité neutre. Mais ces petits points péjoratifs n’ont affecté en rien ma satisfaction. Ainsi, au fil des pages, nous suivons une jeune fille portant le statut de la normalité découvrir les facettes mystérieuses de la religion païenne si impérieusement interdit par ses parents à cause de leur catholicisme. Cette découverte, elle le partage avec d’autres élèves qui ont pour guide un jeune homme au charme irrésistible. Cependant, à mesure qu’elle s’entiche de cette spiritualité polythéiste, des changements surviennent en elle et attirent l’attention de leur guide Cal. Se mélange ainsi le monde urbain des adolescents avec ses stéréotypes si bien définis et celui d’un domaine qui attire bien des frayeurs à ceux qui ne la connaissent pas. Un grand point positif que je dénote sont les passages des réunions que j’ai adorées lire : les cercles ésotériques formés dans une atmosphère surréelle, entre la réalité et une dimension plus haute. Tout à fait magique ! De même, les fragments de journaux ( livre d’ombres pour les sorciers ) et d’ouvrages en début de chapitre ajoutent une aura d’originalité au roman, déjà basé sur un sujet peu exploité au niveau religieux.

 Personnages 

Encore une fois, difficile de décrire les protagonistes, car la surface de leur personnalité, comme dans la plupart des livres jeunesse, empêche une analyse profonde. Il y a d’abord Morgan, cette adolescente au caractère doux mais hardie et catégorisée comme normale au sein de son école. L’auteur aurait pu trouver un nom moins… commun à l’égard du sujet abordé, mais il ne faut pas en vouloir à ce manque d’imagination. Un peu complexée par son physique insignifiant sans pour autant en être obsédée, les nouveaux changements dus aux cercles nouvellement formés par un étudiant étranger à leur école lui apporteront quelque chose qu’elle ne cherchait pas encore : une unicité, un but, une passion. Cette découverte primordiale pour la gradation de sa personnalité lui apportera autant sur le plan spirituel, moral et même sur ses origines douteuses. Toutefois, cela provoquera une hausse de colère chez ses parents et elle devra continuer son but dans une solitude secrète. Il en sera de même auprès de ses amis, car il y aura quelques discordances, notamment avec sa meilleure amie, Bree, qui a un caractère plus trempé et intense que Morgan. De façon sûre, Bree a toujours obtenu ce qu’elle voulait tout en étant sous les projecteurs : les nouveaux changements de Morgan et l’attitude de Cal à l’endroit de son amie fera bouillir son ego déjà bien affûté. Et Cal, ce fameux jeune homme, difficile de cerner un tel personnage qui dégage un charisme que l’on trouve rarement chez un adolescent de son âge. Sa maturité, sa beauté magique, son sens du leadership et sa mysticité a fait de lui un guide pour les quelques jeunes devenus ses disciples et un briseur de cœur, par le fait même. Sorcier né, il porte beaucoup d’intérêt pour Morgan, ce qui se trouve être réciproque, et le cercle qu’il a créé est pour lui une grande fierté personnelle. En somme, même si on s’attache facilement aux protagonistes ( comment résister à Cal ? ), le récit manque de mûrissement dans les émotions et pourtant, c’est un point fondamental pour pouvoir se fondre aux héros.

 Écriture 

Si on exclue la simplicité du vocabulaire qui n’offre pas une large vision de l’écriture de l’auteure, le rythme constant n’offrant aucune croissance, l’écriture reste tout de même attrayante pour le lecteur et on ne peut pas dire qu’elle n’apporte aucune douceur parfumée de jeunesse. D’autre part, le niveau de langue renvoie au contexte moderne de l’histoire et il est important de le noter comme un point mélioratif et non supposément le contraire. En bref, on revient tout simplement à l’âge de l’agrément pur et simple !

 Conclusion 

Quoique j’aie relevé plusieurs côtés péjoratifs dans le roman, ce fut tout simplement un coup de cœur pour le sujet, un coup de cœur pour le charme ésotérique, un coup de cœur pour le romantisme, lequel j'ovationne. Je renouais avec les racines de ma philosophie ainsi qu’avec ma jeunesse tout en passant un merveilleux moment de plaisir sans raison ! La suite de la série semble tout aussi délectable que celui-ci et je m’empresserais de redécouvrir le deuxième tome avec ferveur. Il n’y a qu’à voir l’illustration, aussi modeste soit-elle, pour vouloir s’y plonger comme je l’ai fait une deuxième fois !

1 commentaire:

  1. jai une question pour toi....que signifie le medaillon que cal porte....

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