Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué
Année : 2000
Pages : 208
Catégorie : Romans dramatiques
Âge : Dès 14 ans
Résumé : Il voulait voir s'envoler les minutes...
Gil n'a que huit ans. Mais son petit cœur a déjà connu de bien grands sentiments. Trop grands. Trop forts...
A cause de ce qu'il a fait à Jessica, le voici dans une résidence spécialisée. Seul, face à la bêtise des adultes qui transforment ses rêves en symptômes cliniques, et son amour en attentat. Seul dans une forteresse de silence.
Qui pourra l'y rechercher ?
Une émotion pure, dans une langue merveilleusement préservée.
Source : amazon.fr
Mon avis ( septembre 2009 ) : Ce roman me laisse une impression mitigée. Je ne peux pas dire si j'ai aimé ou non. L'histoire, dans son contexte, est touchante puisque nous voyons à travers les yeux d'un enfant de huit ans jugé injustement par les adultes. L'imagination fertile et l'innocence innée des enfants est un cadeau de la nature, mais nous oublions trop vite qu'ils voient le monde d'une autre facette et n'ont pas conscience des conséquences de leurs gestes. Tout ce qu'ils voient est leur modèle et ils l'interprètent à leur façon, ce qui peut les amener à faire la même chose que les grands. C'est ce qui arrive avec Gilbert, un jeune garçon envoyé dans une résidence spéciale par ses parents à cause des jeux amoureux qu'il a eu avec Jessica ( que nous découvrons seulement à la fin ). Au fil de ses mots, nous découvrons sa rage et son incompréhension face à cet internement et l'amour candide qu'il porte à la petite fille. Néanmoins, la conclusion n'est pas définitive et nous ne savons pas si les adultes vont enfin comprendre son point de vu et s'il va finalement sortir de la résidence pour reprendre une vie normale. C'est ce qui m'a déplue puisque j'aurais aimé savoir ce qu'il est advenu de Gilbert.
Par ailleurs, l'histoire écrite à la manière d'un enfant ( et quand je dis ça, cela comprend aussi les erreurs de français ) ne m'a pas convaincue sur l'écriture d'Howard Buten ( et c'est tout à fait normal ), mais je sais une chose : l'auteur sait se mettre à la place d'un enfant et on oublie vite qu'un adulte est derrière tous ces mots empreints d'une imagination débordante. Toutefois, plusieurs mots vulgaires du petit Gilbert m'ont agacé et je ne pense pas qu'à son âge nous pensons de telle chose, excepté une poignée d'enfants désormais élevés en adulte alors qu'ils ne dépassent pas les dizaine d'années. Parallèlement, ses mots illustrent bien le caractère de Gilbert, un enfant lunatique et téméraire qui se crée un monde à partir de la réalité. Par ce roman, il raconte à la fois son monde à l'extérieur et à l'intérieur de la résidence et la fascination que lui procure Jessica. Il y a aussi un second personnage, Rudyard, psychologue dans l'établissement qui interfère avec les jeunes d'une autre manière que les docteurs habituels et qui va entre autres aider dans la compréhension de Gilbert.
À vous maintenant de plonger dans l'univers du jeune garçon et revenir dans l'imaginaire de l'enfance. Pour ma part, je vais continuer à lire les écrits d'Howard Buten tant parce que j'aime sa facette particulière de voir les choses, mais aussi pour me faire une idée plus précise sur son style littéraire.
Extrait du livre : « Je suis à la résidence Home d'Enfants les Pâquerettes depuis trois semaines maintenant, Je n'ai pas reçu la visite de manman et de mon papa pasqu'ils n'en ont pas encore le droit. C'est le règlement ici. Le Dr Nevele dit que je ne suis pas encore adapté. Je n'arrive pas à me maîtriser. Je fais de grosses colères. Il dit que je suis un bon petit garçon qui fait malheureusement des choses méchantes de temps en temps. Comme ce que j'ai fait à Jessica. »
Critiques d'ailleurs : Monlunivers
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