mardi 19 octobre 2010

L'étranger d'Albert Camus

L'étranger




Éditions : Gallimard
Année : 1942
Pages : 179
Catégorie : Romans classiques
Âge : Dès 14 ans
Résumé : Meursault vit dans l’Algérie française. Il apprend la mort de sa mère par télégramme, et se rend à l’hospice de Marengo où elle avait été placée. Durant les funérailles, il fait preuve d’un calme et d’un détachement auxquels on ne s’attendrait pas chez un parent endeuillé. De retour à Alger, il rencontre sur la plage une ancienne collègue, Marie, dont il devient l’amant. Un autre soir, c’est son voisin Raymond Sintès qui l’invite. Ancien boxeur, Raymond lui raconte qu’il s’est battu avec le frère de sa maîtresse, un arabe.Au cours d’un dimanche passé au bord de la mer en compagnie de Raymond, un autre ami du nom de Masson, et Marie, le destin de Meursault va prendre un tour définitif... 


Source : livres.fluctuat.net 


Mon avis ( octobre 2009 ) : Premier livre d'Albert Camus, j'ai été surprise par la teneur de ses mots et l'histoire plutôt étrange qu'il nous offre. L'étranger est en effet un homme en marge de la société qui ne ment jamais, mais qui exerce une drôle d'indifférence face à ce qui l'entoure. La première partie se consacre aux évènements qui surviennent après l'enterrement de sa mère. À la suite d'une bagarre sur la plage contre des arabes dans lequel son ami est blessé, il commet un crime grave qui lui vaut un long séjour en prison. La deuxième partie, tant qu'à elle, aborde son procès devant le jury où il est tenu coupable et condamné à la guillotine, un choix absurde que je n'approuve absolument pas, en dépit de son acte. 


Ceci dit, le personnage de Meursault est à mes yeux insaisissable. Je le trouve terne, insensible et indifférent à l'égard d'autrui, ce qui le distingue des gens normaux. Cependant, c'est ce côté de sa personnalité qui donne tout le sens au roman. J'étais incapable de le détester, car j'avais toujours une pointe de compassion envers lui et qui ne se ternissait jamais au fil des pages. Par contre, ses agissements me semblaient irréels étant donné qu'il est rare de voir une personne agir sans aucun brin de sentiment ou même de vie. Et à savoir pourquoi il a fait un tel acte, pour moi cela demeure un mystère puisque je ne trouve aucune faille en lui pour y déceler un indice, une rancoeur ou même une culpabilité. Or, il est étonnant de lire qu'il a quelques amis, dont Raymond et Marie, et que ceux-ci le côtoient sans même s'inquiéter de cette indifférence. 


En outre, le titre décrit bien ce que nous pensons de Meursault. Un étranger. Un étranger dont la fin de sa vie nous est comptée par une plume malicieuse, celle d'Albert Camus. Une histoire sans feux d'artifices, mais qui décèle quelque chose qui nous accroche à l'histoire. Un petit classique qui m'a permis de passer un bon moment et qui, je l'espère, vous fera le même effet que moi. 


Extrait du livre : « Je voyais de loin la petite masse sombre du rocher entourée d'un halo aveuglant par la lumière et la poussière de mer. Je pensais à la source fraîche derrière le rocher. J'avais envie de retrouver le murmure de son eau, envie de fuir le soleil, l'effort et les pleurs de femme, envie de retrouver l'ombre et son repos. Mais quand j'ai été plus près, j'ai vu que le type de Raymond était revenu. »


Critiques d'ailleurs : Aufildeslivres , Jules , Katell

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