samedi 23 octobre 2010

L'enfant de tous les silences de Kim Edwards

L'enfant de tous les silences






Éditions : Belfond
Traduction : Évelyne Jouve
Année : 2009
Pages : 536
Catégorie : Drames
Âge : Dès 12 ans 

Résumé

1964. Une terrible tempête de neige paralyse le Kentucky. Le docteur David Henry n'a pas le choix : il doit accoucher lui-même sa jeune épouse, Norah. Vient d'abord un magnifique garçon et une petite fille... trisomique.
En un instant, David, persuadé d'agir pour le mieux, va prendre une décision tragique : il confie la petite à Caroline, son infirmière, qui doit la mener dans une institution spécialisée. À Norah, il annonce que le bébé n'a pas survécu.
Mais Caroline choisit de sauver la petite et de l'élever comme sa propre fille…

Des années plus tard, la vérité sur cet enfant de tous les silences ressurgit et avec elle des conséquences dramatiques sur la famille déchirée…  

Source : livre.fnac.com

 

Mon avis ( septembre 2010 )

 

 J’étais étonnée, après ma lecture, de lire que ce roman a été un best-seller aux États-Unis. Personnellement, je ne trouve pas qu’il se démarque de la plupart des livres, du moins, pas assez pour être catégorisé de cette façon. En ouvrant ce bouquin, je m’attendais à vivre une expérience profonde, davantage axée sur la trisomie de l’enfant. Ayant une adorable sœur avec un handicap mental ( pas trisomique, cependant ), je sentais que ce récit allait me bouleverser d’une quelconque manière puisque connaissant cet univers singulier entourant les personnes handicapées. Or, ce ne fut pas le cas au niveau émotionnel, une déception en soi, mais cela ne m’a pas empêchée de passer un bon moment de lecture.

 L’histoire 


Dès le départ, le cadre de l’histoire prend rapidement une tournure qui se distingue d’avance. La nuit froide, le paysage enneigé, la frénésie de l’accouchement, tous ces signes nous font sentir l’approche d’un moment décisif pour la vie du couple. En effet, ce qui était craint fut arrivé : la naissance d’un enfant mongolien, désormais appelé trisomie. Mais les choix que nous faisons ont toujours leurs lots de difficultés. Il en fut de même pour David qui donna l’enfant à l’infirmière, chamboulant ainsi les années à venir, comme quoi une légère brise peut provoquer d’immenses ondulations sur l’eau. Il va en découler de nombreux secrets, des dualités constantes et les membres de cette famille, incluant Paul ( le jumeau de l’enfant ) vont vivre différemment ce profond creusé résultant de ce choix basé sur la peur de l’avenir. Le début promettait un récit bouleversant. Malheureusement, je n’ai point été touchée, je n’ai ressenti aucune émotion, comme si je regardais à travers un miroir avec indifférence. Non pas parce que ce ne sont pas des situations qui me perturbent, mais tout simplement parce que l’auteur n’a pas réussi à m’embarquer dans son récit comme je l’espérais. Néanmoins, hormis certaines longueurs évidentes et l’évolution de l’intrigue qui m’a laissé sur ma faim, le récit reste captivant et réaliste.  

       Personnages                              

Les membres de cette famille terrassée par un drame silencieux vivent difficilement le choix de David, bien qu’ils ne connaissent pas la vérité sur l’enfant. Norah, femme calme aux abords, subit intérieurement un deuil qui la change progressivement et qui sera le géniteur de sa nouvelle hardiesse. La perte de son deuxième enfant est pour elle un chagrin incommensurable et étrangement, on dirait que son inconscient connaît la vérité, car elle dit elle-même avoir l’impression de sentir sa présence partout, ce qui n’est pas complètement faux. Malheureusement, ce trou dans ce cœur l’éloignera de David, tandis que lui, trouvera refuge dans la photographie. Homme tenace, sacrifiant ses heures pour s’occuper de ses patients, il ne veut pas admettre que ce mensonge le ronge et qu’il cherche une issue bénéfique à travers sa passion pour la photographie. Paul, le jumeau en santé, comme tout enfant sentant le faussé entre ses parents et le poids du secret, le vivra très mal à l’adolescence, délivrant ses humeurs à travers la musique. En ce qui est de Phoebe, l’enfant trisomique, elle est le protagoniste dont le bonheur est perpétuel, notamment parce que celle-ci porte toujours l’innocence et la joie de vivre en elle. Sa mère, Catherine ( l’infirmière ), devra se battre pour sa fille adoptive au sein des institutions et aura toujours cette crainte que son vrai père lui ravisse sa protégée. À travers ces deux familles liées par une nuit enneigée et une enfant, on fait face à la diversité psychologique de ces membres. Je n’ai pas su m’attacher à aucun d’eux, mais je me suis intéressée à les voir évoluer sous une facette différente puisque chaque personne n’emprunte pas un chemin similaire pour atteindre l’arrivée.  Écriture Je n’ai pas grand chose à écrire sur la plume de l’auteur, car je l’ai trouvé traditionnelle à la littérature populaire, sans y trouver une particularité qui la démarque. Cela ne veut pas dire qu’elle n’a aucun talent, loin de là, mais plutôt qu’elle n’a pas un petit quelque chose de plus que les autres écrivains. Je pense que c’est l’une des raisons pourquoi je n’ai pas été touchée par le roman : parce que l’écriture n’a pas su me transpercer et atteindre mon niveau émotionnel.  

Conclusion 

En bref, ce fut un agréable moment de lecture qui m’a dépeint deux familles vers qui nous avons juste l’envie de tendre la main. Un tableau qui nous fait comprendre combien l’handicap d’un enfant est difficile à vivre pour certains, mais qu’il protège également celui-ci de la dure réalité du quotidien. Merci aux éditions Livre de Poche pour ce partenariat !

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