Dernièrement, j'ai eu l'honneur de faire une entrevue par téléphone avec
Mathieu Foucher, l'auteur de la série fantastique, Cantin et Isaya. L'interview
a été très agréable et voici le résumé de cette rencontre verbale.
Entrevue avec Mathieu Foucher
C'est toujours difficile d'écrire un livre. Après mes études en lettres, j'ai eu envie d'écrire quelque chose pour me changer les idées, en pensant à mes frères et à mes soeurs dont mon deuxième livre est dédié à Félix, qui a treize ans. J'ai écrit mon roman tranquillement, entre deux et trois ans, avant de l'envoyer chez des éditeurs, par la poste. Par la suite, j'ai été accepté par Québec Amérique.
À quel moment avez-vous découvert la joie de l'écriture et que vous aviez un talent dans ce domaine ?
Avant de savoir lire et écrire, je faisais de petits livres avec des dessins et je demandais à mon père d'écrire l'histoire en-dessous. Comme la plupart des jeunes, dès que j'ai su lire, j'ai commencé à lire de longs bouquins à partir de la deuxième année. Puis, vers l'âge de quatorze et quinze ans, j'ai commencé à écrire des histoires plus longues. J'ai encore plusieurs demi-romans ou romans non terminés que j'ai écris à cette époque-là. Ensuite, j'ai été à l'université où j'ai fait une maîtrise, qui est comme un roman, et celle-ci a été à deux doigts d'être publiée. C'était une recherche et non une création. Par la suite, je me suis lancée dans mon livre.
À quel personnage vous vous identifiez le plus ?
Je dirais tous et chacun, à leur façon. Cependant, je pourrais dire que le personnage auquel je m'identifie le moins, c'est Isaya. Par contre, je l'associe à des modèles de personnes que j'ai cotoyé dans ma vie. Et pour ce qui est des garçons, Cantin et Zarco, les deux ont des traits avec lesquels je partage. Mais je ne peux pas dire que je me retrouve dans l'un ni dans l'autre. Toutefois, si j'avais à dire celui qui me ressemble le plus, je dirais que ce serait Zarco au lieu de Cantin.
Combien d'heures écrivez-vous par jour ?
Je travaille à temps plein, comme la plupart des écrivains au Québec, mais les rares auteurs qui ne travaillent pas font plusieurs rencontres dans les écoles et d'autres choses pour avoir un revenu qui a de l'allure. Pour répondre à ta question, ça dépend des périodes. Je travaille et entre temps, j'essaye de faire l'équivalent d'une page par jour, un peu moins quand je fais de la révision. Dans les derniers mois, j'ai diminué un peu, je dirais au moins six pages par semaine. Donc, tu peux calculer qu'une page me prend une heure par jour, alors on peut dire que j'écris sept heures par semaine.
Y aura-t-il une suite aux deux premiers tomes de Cantin et Isaya ? Si oui, combien d'autres romans ?
Il y aura le troisième tome qui sera le dernier de la série.
Est-ce que vous allez écrire d'autres romans ?
Oui, c'est ça l'idée. Lorsque le troisième tome sera publié, cela va faire au moins six ou sept ans que j'aurai travaillé dessus. Je vais avoir envie de changer et j'ai plusieurs autres idées et projets. Ceux-ci ne manquent pas, mais c'est surtout de trouver le temps pour écrire. En ce moment, je suis entrain d'écrire le troisième tome et j'ai fait un peu plus que la moitié dont une partie que j'ai déjà revisé. Donc, le troisième avance et il va conclure l'histoire.
Quel genre de livres lisiez-vous pendant votre jeunesse ?
Cela dépend à quelles périodes. J'ai passé rapidement aux livres pour adultes. Il faut dire qu'à cette époque-là, quand j'avais 16 ans, il n'y avait presque pas de livres jeunesse puisque cela a commencé vers la fin des années 80. Puis, les romans pour les jeunes ont explosé dans les débuts des années 90. Ce qui fait que lorsque j'ai grandis, il y avait très peu de romans jeunesse québécois. Par contre, j'ai lu beaucoup de livres comme Jules Verne et Les livres dont vous êtes le héros. C'était très à la mode à cette époque. Les livres dont vous êtes le héros, sont comme des jeux vidéos ou jeux de rôles, mais sous forme de roman. Tu commences à lire et après quelques pages, tu as des choix à faire qui t'envoient plus loin dans le roman. Bref, aujourd'hui c'est un peu moins populaire. Aussi, en troisième année, je lisais tous les Sherlock Holmes et les Agatha Christie de même que beaucoup de romans science-fiction.
Pour finir, quels conseils donneriez-vous à ceux qui veulent devenir écrivains ?
Et bien, comme beaucoup de gens le disent, il faut juste lire, c'est la première chose à faire puisque les personnes qui écrivent sont avant tout des lecteurs. C'est la seule façon d'apprendre à écrire. Le premier élément, c'est de lire beaucoup et pas seulement l'histoire, mais de regarder aussi ce qu'on lit. Par exemple, je cherchais tous les mots que je ne connaissais pas et dont je n'étais pas absolument sûr de la signification pour mieux les maîtriser. Après ça, quand tu les maîtrises bien, tu peux les utiliser lorsque tu écris. Je me souviens qu'un écrivain américain avait raconté, dans une entrevue, que lorsqu'une personne lui disait qu'il voulait écrire une histoire, il lui posait une question du genre " quand as-tu écris la dernière fois ? ". Alors, il disait que si la personne répondait " plus que quelques jours ", à son avis, ce n'était pas quelqu'un de sérieux et qu'il n'allait probablement pas écrire des histoires puisque c'est la pratique qui fait la différence.
Je remercie beaucoup Mathieu Foucher d'avoir accepter de faire cette entrevue avec moi et je vous invite à découvrir sa série et sa biographie en allant visiter ces deux pages ci-contre : Cantin et Isaya et Mathieu Foucher.
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